Ayant eu la chance de voyager et grandir partiellement en Afrique du Sud et en Suisse, j’ai toujours gardé un rapport à la beauté et la magie de la terre et ses habitant·e·s. J’ai un rapport quasiment religieux avec l’environnement naturel. Un profond respect et une éthique de la sobriété heureuse.
Bien que mon parcours de designer se profilât sous de jolis hospices, j’ai toujours gardé les pieds sur terre en questionnant mes actes et le cadre dans lequel j’évoluais. Observant les changements liés au climat et les problèmes environnementaux, j’ai donc repensé sérieusement mon parcours professionnel
vis-à-vis des effondrements en cours. Ces changements de paradigmes m’ont obligé à réagir et c’est devenu une raison d’être et de faire.
Après avoir chercher dans différents milieux militants, j’ai constaté qu’il fallait d’abord que je trouve la paix en moi en faisant des choses pratiques; faire du jardin, créer avec ses mains, etc. Lors d’un cours de gravure, un ami m’a fait découvrir le Master of Arts in Public Spheres de l’EDHEA à Sierre. J’y ai trouvé une voie pour mes recherches eco-socio-politico-artistiques et développé une pratique créative régénératrice et fondamentale. Mon objectif est de toucher sensiblement les gens dans leur rapport face aux problèmes climatiques et environnementaux. Bien que le message soit omniprésent, il faut l’intégrer de manière plus forte cognitivement et sensiblement pour qu’il devienne vraiment effectif.
Ma recherche se dirige aujourd’hui sur l’écriture et une mise en pratique de ces pensées. Une écosophie qui se base sur le concept d’idée totémique, tout en m’inspirant du concept de l’inframince duchampien et de la pensée de Henri Bergson et Gilles Deleuze. Entre dimensions et hyperliens, je continue à développer des projets et des recherches en intégrant ces questions et d’autres points de vue. Je suis artiste, je suis chercheur, je serai étudiant.